Articles
Le Yoga à l'école, c'est officiel
interview - SY n° 143
L’ascèse, provocation ou solution ?
Tradition - SY n° 129
Joao De Deus : "Je ne guéris personne...."
Dossier - SY n° 129
Les Frankenstein du yoga
Carte blanche à - SY n° 128
Tradition et modernité
Carte blanche à - SY n° 129
L'affaire du New York Times
SY 126 - Evénement - SY n° 126
Christian pisano. Postures et vacuité
SY n°126 interview - SY n° 126
Un hommage à Krishnamacharya
Tradition sy n°125 - SY n° 125
Maurice Daubard, l'Homme "Toumo"
SY 124 - SY n° 124
Shaheeda, une rebelle chez les pachtounes
SY124 - SY n° 124
Margarita Jaramillo, embauchée par l’univers
en vue - SY n° 121
CARTE BLANCHE A GIORGIO CAMMARATA Le seva
Carte blanche - SY n° 121
Kharikhola dans l’Everest
evenement - SY n° 121
Monsoto poursuivi pour biopiraterie
billet - SY n° 120
Le yoga, ses bases, son secret, et quelques idées fortes
dossier - SY n° 120
Bhoga Yoga, le Yoga de l’Accomplissement
tradition - SY n° 120
Deepak Chopra, le cantique du quantique
en vue - SY n° 119
Michka : l’expansion intérieure
dossier - SY n° 119
Festival de l’Inde en Poitou
evenement - SY n° 119
Le mouvement des vagues, du corps, et de l’esprit
lieu du yoga - SY n° 119
Yoga transformation et transmission
dossier - SY n° 118
Romeo et Juliette au Bengale
Evenement - SY n° 118
Frédéric Lenoir, le goût de transmettre
En vue - SY n° 117
Yoga tibétain
Tradition - SY n° 117
Un guru à Paris
Evenement - SY n° 117
Eva Ruchpaul, le goût de s’émerveiller
en vue - SY n° 116
pour le japon avec à babakar khane et amma
carte blanche - SY n° 116
La folie du yoga nidra
dossier - SY n° 116
La mort au salon
evenement - SY n° 116
Joseph Meli, pionnier de la graine germée
dossier - SY n° 115
Emotion -Eric Baret
tradition - SY n° 115
L’arrivée des yogas made in U.S.A.
evenement - SY n° 115
la présence du yoga dans notre société
satsang - SY n° 115
Maja Cardot, le yoga du faire
en vue - SY n° 110
médecines chinoises
dossier - SY n° 114
Les avatars du yoga en Amérique
évenement - SY n° 114
Le yoga des femmes
lieu du yoga - SY n° 114
Olivier Clerc, une hygiène du coeur
en vue - SY n° 113
François Brousse son yoga de libération
eveilleur - SY n° 113
La grande relaxation
tradition - SY n° 113
Yves Mangeart nous a quittés
evenement - SY n° 113
Chamanisme du 3ème millénaire
billet d'humeur - SY n° 112
le yoga de la non dualité
en vue - SY n° 112
Lalla poète mystique du Cachemire
carte blanche à - SY n° 112
Le yoga peut-il servir à la guérison ?
Satsang - SY n° 111
Mal de dos, rage de dents...
Thérapie - SY n° 111
La saison du scorpion
Carte blanche à - SY n° 111
Ressources de la méditation selon J. Castermane
Carte blanche à - SY n° 109
vibrations planétaires
Evènement - SY n° 109
I. Clerc publie "Petit X"
En vue - SY n° 109
l'antigymnastique
Dossier "education somatique" - SY n° 109
Yoga et psychologie de M. Flak
Satsang - SY n° 108
Qui a peur de qui ?
Edito - SY n° 108
Krishnamurti
Evènement - SY n° 108
L’obsession de la santé parfaite
Tradition - SY n° 107
S’auto guérir par la yoga thérapie
Thérapie - SY n° 107
Dépression et yogathérapie
Dossier "Yoga et Dépression - SY n° 106
Fenêtre sur l'art
Evènement - SY n° 106
Don Miguel Ruiz, la connaissance Toltèque
En vue - SY n° 104
Hormone et yoga, l'alternative naturelle
Thérapie - SY n° 104
Le Sama’a des derviches
Dossier 'La danse' - SY n° 103
Médecine quantique la révolution
Thérapie - SY n° 103
Yoga scolaire en EPS
Dossier "Yoga à l'école" - SY n° 102
Disparition de Swami Satyananda Saraswati
Evènement - SY n° 102
La fonction Social du Yoga par M. Flak
Carte blanche à - SY n° 102
Prana et haute densité nutritionnelle
Dossier - SY n° 101
Où la parole du Maître rejoint la poésie avec Fabrice Midal
SY En vue - SY n° 100
L’anatomie à travers le mouvement avec Blandine Calais-Germain
SY dossier Anatomie - SY n° 99
YOGA ET RELAXATION
Satsang - SY n° 99
Diane Long, Vanda Scaravelli et Krishnamurti
Tradition - SY n° 99
Paris Yoga vient de sortir
L'évènement du mois - SY n° 98
Baptiste Marceau
Entretien - SY n° 98
Bernard BOUHERET Sei Shiatsu
entrevue - SY n° 96
Nous pouvons nous dépolluer. Interview de G.E. Seralini
Dossier : "De l'herboristerie à l'écomédecine" - SY n° 94
YOGA ET ÉCOLOGIE
Carte Blanche à Swami paratma - SY n° 94
Karma Yoga, l'instant présent-François Roux
Tradition - SY n° 91
Baptiste MARCEAU, la transmission
Entrevue - SY n° 91
Yoga et cancer du sein
de la rubrique Actualités - SY n° 94
Rencontre avec Jacqueline Merville
En vue - SY n° 122
Carte blanche à Chögyal Namkhaï Norbu
Carte blanche à - SY n° 122
Extrait SY n° 112 Décembre 2010 rubrique en vue Par Pierre Bonnasse Swamini Umânanda, le yoga de la non dualité Swamini Umânanda dirige et anime la Chinmaya Mission France, une organisation spirituelle fondée en 1992. Inspirée par son maître, Swami Chinmayananda, elle permet aux chercheurs de vérité français d'avoir accès à l’enseignement de la non dualité, dans une perspective universelle, en lien avec leur propre tradition et culture. ![]() Santé Yoga Qu’est-ce que votre rencontre avec Swami Chinmayananda, en 1983, avait changé dans votre pratique du yoga, à l’époque ? Swamini Umânanda L’enseignement reçu de mon professeur de yoga depuis 1980, Monsieur Mahesh Ghatradyal, fondateur de la Fédération française de Hatha Yoga, avait réveillé une quête intérieure, avec la perception d’une dimension plus profonde de l’être. Il disait toujours : « Chaque posture est une prière ». Les années passées à pratiquer ainsi le Yoga avaient aiguisé en moi une aspiration spirituelle, encore confuse certes, mais réelle. La rencontre avec Swami Chinmayananda a rendu cette aspiration spirituelle intense, exigeante et l’a clarifiée de façon fulgurante. Cela s’est traduit dans ma pratique du yoga : la posture devînt un moment privilégié où toutes les dimensions de l’être étaient en harmonie, et le silence intérieur expérimenté. L’intérêt porté à des aspects tels que souplesse, besoin de varier les postures, a complètement disparu peu à peu. J’ai compris que la pratique des postures nous prépare à trouver la posture juste, mentale et physique, nécessaire pour la pratique de la méditation. S.Y. Et dans votre vision générale de la vie ? S.U. La rencontre avec Swami Chinmayananda a totalement transformé ma vision de la vie. D’abord, cet être expérimentait visiblement une dimension de conscience inconnue, faite d’une joie et d’une paix incroyables. Et l’enseignement m’a d’emblée touchée profondément : j’ai senti que toute ma vie j’avais attendu un message si intelligent, si élevé, si libérateur. Les Ecritures ont la vision d’un Tout vivant et relié, caractérisé par une unité essentielle. Non seulement l’individu n’est pas séparé de cet univers interconnecté, non seulement il en fait partie, mais en essence il est un avec cette Totalité. Selon la non dualité, nous sommes tous les vagues de cet océan d’existence et de Conscience qu’est cet univers. Lorsque l’individu prend conscience de cette unité, toute peur le quitte, il découvre la joie d’exister et d’agir en harmonie avec cette Réalité et Ses lois. Sentir cette unité avec le monde conduit à l’amour. Les relations avec les autres, l’action, le but de la vie, tout change de sens peu à peu. S.Y. Dans votre parcours personnel, qu’est-ce que vous ont apporté, de plus précieux, vos voyages en Inde ? S.U. Il y a deux choses précieuses (entre autres) : une culture de vie, et une vision du monde qui donne un sens à nos existences individuelles. La culture indienne est par essence spirituelle, fondée sur l’existence d’une Réalité transcendante. Et le fait même de croire à quelque chose de grand, d’infini, de plus grand que soi-même, garde « vivant ». Quand on ne croit plus à rien de grand, on est déjà à moitié mort ! Plus rien alors ne nous retient de détruire sans fin ce qui est grand en nous et autour de nous. C’est ce que l’on voit dans nos sociétés modernes, où le sacré a disparu, ou plutôt a pris des formes dégradées car les démocraties modernes ont leurs vaches sacrées. Deuxième chose : la vision d’un univers interconnecté, régi par une loi cosmique, donne sa place à l’homme. En faisant ce qu’il a à faire, le mieux possible, dans un esprit de coopération avec ce qui l’entoure, l’homme contribue à l’harmonie cosmique. L’Univers répond à cet effort par l’élan de vie et de joie ressenti intérieurement. Et cet élan en Inde se trouve partout. En Inde, même les humbles ont cette joie. S.Y. La Bhagavad Gîta, les Upanishads ou les ouvrages du grand philosophe Adi Shankara constituent l’essentiel de l\'enseignement du Vedanta, proclamant l’unité fondamentale et vérifiable entre l’âme individuelle et la Conscience universelle. Qu’est-ce qui singularise chacun de ces grands textes, les uns par rapport aux autres ? S.U. Les Upanishads sont la portion métaphysique des Vedas, textes de base de l’Hindouisme. Les Vedas sont du domaine de la « révélation » : ils expriment des vérités éternelles, « révélées », découvertes par des sages visionnaires dans leurs méditations. Les Upanishads s’adressent à des élèves contemplatifs, capables de comprendre et surtout, d’expérimenter la vérité ultime. L’esprit est si subtil que lorsque le maître dit «Tu es Cela, tu es cette essence divine présente en toi et dans cet univers !», l’élève réalise instantanément sa nature profonde. La Bhagavad Gîtâ appartient à une autre catégorie de textes, destinés à guider les hommes et les sociétés en ligne avec l’idéal des Upanishads. Ce texte s’adresse aux hommes engagés dans le monde, dans l’action. Il montre comment vivre dans ce monde tout en s’élevant : faire fidèlement les tâches qui nous incombent, dans un esprit de service, tout en prenant conscience du jeu divin en nous et autour de nous, et en se remémorant le Seigneur. S.Y. Un élève de Shrî Siddharameshwar Maharaj avait un jour demandé à son Maître s’il devait nécessairement renoncer au monde pour atteindre la Réalisation, lequel lui avait répondu de commencer par « renoncer au renoncement ». Partagez-vous cette vision ? S.U. Renoncer signifie « renoncer au motif étroitement personnel, aux goûts et aversions, et donc au sens de séparation, à l’ego ». C’est une attitude intérieure. Comme le dit maître Eckart : « Cherche-toi, et chaque fois que tu te trouves, laisse-toi ». Renoncer ne veut pas dire simplement cesser de consommer tel ou tel objet ou plaisir. Si le désir pour les objets se transforme en haine, c’est encore un attachement ! Ou bien si un moine garde son identité individuelle en tant que moine, un ego demeure ! La réalisation spirituelle, c’est-à-dire l’atteinte d’un état de parfaite tranquillité et de joie intérieure, se révèle spontanément lorsque toute trace d’ego et donc d’attente personnelle, a disparu. La réalisation de l’unité, de l’amour, élargit les limites de l’ego à l’infini jusqu’à le faire disparaître, comme un ballon s’élève dans l’air jusqu’à ce que l’air qui le gonfle se fonde dans l’espace. S.Y. Selon vous, l’engagement spirituel est-il indissociable de l’engagement social et humanitaire au service de la société ? Que peut apporter cet enseignement dans le cadre de la vie quotidienne, pour ceux qui travaillent et partagent une vie de famille ? S.U. Il y a un lien certain, car l’amour se traduit par le service. Spontanément on sert ce que l’on aime. En Inde, la Chinmaya Mission a entrepris depuis plusieurs décennies une action sociale très importante : écoles, collèges, dispensaires, programmes de développement rural (CORD), actions pour les enfants des bidonvilles, orphelinats, maisons du 3è âge, secours en cas de catastrophes naturelles… L’action en faveur des plus démunis, qui corrige les conséquences des maux sociaux, jaillit naturellement d’une vision spirituelle. Mais le monde ne change vraiment que si les individus changent : si les individus deviennent moins égoïstes, moins tourmentés par la soif de pouvoir, de possession, s’ils suivent les valeurs nobles, s’ils agissent en prenant les besoins des autres en considération, s’ils trouvent l’harmonie. Alors, la société devient prospère et paisible. Bien sûr, cet effort ne peut se faire qu’ici, dans la vie quotidienne, dans la famille, au travail… Cette aspiration donne sens, élan, beauté à tout. Plus d’informations : http://www.chinmayafrance.fr http://www.chinmayamission.com/ |
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